Projet vidéo du Crehpsy 68

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Un atelier cinéma pour évoquer plus facilement la santé mentale 

 Un atelier cinéma pour aborder les problèmes de santé mentale, c'est le projet innovant qui a été mené à la Mission Locale de Colmar. Sept jeunes déscolarisés ont élaboré un scénario pour parler de leurs angoisses d'avenir et de cette ultra moderne solitude créée par les réseaux.Un atelier cinéma pour aborder les problèmes de santé mentale, c'est le projet innovant qui a été mené à la Mission Locale de Colmar. 

Ils sont sept, âgés de 16 à 25 ans, sortis du système scolaire. La Mission Locale de Colmar, qui les accompagne dans la construction d'un projet professionnel, leur a proposé de participer autournage d'un fiml sur la santé mentale, avec le vidéaste Dimitri Gangloff. Une initiative portée par le CREHPSY, centre de ressources sur le handicap psychique, du Grand Est.« L'idée c'est que les jeunes puissent parler de leur santé mentale à travers une vidéo qu'ilsréalisent de A à Z, en choisissant le thème, le scénario et en participant au tournage, devant et derrière al caméra, éclaire Louise Stortz, chargée de mission au CREHPSY. Ce projet a déjà été mené à Altkirch, Saint-Louis et Mulhouse, et à chaque fois li a très vite rencontré son public. C'est une thématique qui leur parle. »

« L'objectif est aussi de les sensibiliser à la santé mentale, de la déstigmatiser. Vers qui je me tourne quand ça va pas, comment je peux être un relais aussi quand quelqu'un ne va pas bien ,» complète sa collègue, Aurélie Strescher.

À Colmar, Axelle, Maxime, Jordane, Quentin, Godze, Alan et Emma tournent les dernières prisesde leur film. « Ils étaient sept au départ du projet en novembre, et ils sont toujours sept à la fin, personne n'a abandonné en chemin. Ça, c'est vraiment le meilleur baromètre pour nous. Plusieursse sont vraiment ouverts », se félicite Carole Thomas, chargée de projets à al Mission Locale de Colmar, qui mesure chaque jour cette dégradation de la santé mentale chez les jeunes, que toutes les études attestent.

Le groupe a choisi de parler de ses angoisses, son mal-être, à travers l'histoire d'un jeune qui veut ouvrir un salon de tatouage. « On a voulu montrer que quand on entre dans l'âge adulte on doit oublier ses rêves. Beaucoup de choses nous poussent à abandonner, la pression de la société, des parents... Les réseaux aussi :on a tendance à se comparer, ça devient toxique, ça nousLe groupe a choisi de parler de ses angoisses, son mal-être, à travers l'histoire d'un jeune qui veut ouvrir un salon de tatouage. « On a voulu montrer que quand on entre dans l'âge adulte on doit oublier ses rêves. Beaucoup de choses nous poussent à abandonner, la pression de la société, des parents... Les réseaux aussi :on a tendance à se comparer, ça devient toxique, ça nousdécourage. Sur les réseaux tout est parfait, mais en vrai on se compare à l'irréel », raconte Quentin.« La technologie ça nous tue », renchérit sa voisine. Plusieurs évoquent un sentiment de solitude extrême : « Le problème des jeunes aujourd'hui, malheureusement, c'est qu'on est moins sociables, on est tout le temps scotchés sur nos téléphones, c'est addictif. »Quentin se définit comme un optimiste qui vit dans un monde pessimiste : « On a voulu une fin positive à notre film, une lueur d'espoir. Montrer que pour sortir du fond du trou, parfois il suffit d'une main tendue... »Dimitri Gangloff, le vidéaste qui a accompagné les jeunes dans la réalisation de leur film, a lui aussi tendu la main à Quentin: « lI prépare un documentaire sur le trail, li est doué, on va se revoir. Ce projet, j'en ressors aussi riche qu'eux, j'espère. Je me suis vraiment rendu compte qu'être jeune en 2025 c'est plus compliqué qu'il ya dix ans. À 17 ans, moi, je n'avais pas vécu le Covid, li n'y avait pas de menace de guerre en Europe, pas autant de gens qui se noyaient dans la mer, les réseaux sociaux n'étaient pas autant présents... »

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Les vidéos réalisées par les différentes Missions Locales du Haut-Rhin, qui ont chacune choisi de travailler sur le suicide, la schizophrénie ou les addictions, seront projetées au printemps, lors d'une séance à destination de l'ensemble des participants et des professionnels investis dans le projet.

 

Article paru dans la presse le 28 février 2025 - écrit par Nathalie Jousse-Niang

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